Il se trouvait là, face à l'immense forêt. Il était vêtu de son gilet fluorescent, d'un casque de protection et tenait dans sa main sa paire de gants.
Il avait été embauché par la compagnie ferroviaire qui dans son plan de développement voulait apporter le train partout dans le pays, apporter partout la merveille et la modernité qu'était le train et le monde du rail ;
Ses collègues le rejoignirent. Ils étaient une dizaine :
Carl, le vieux de la vielle qui avait fait presque autant de chantiers qu'il avait d'années ;
Joe, un petit homme très énergique ;
Phil
L'homme était là, face au pic, contemplant le vide en dessous de lui. Le soleil se
couchait à l'horizon, illuminant la montagne d'une lueur dorée. Il savait qu'il aurait dû
rebroussé chemin depuis longtemps, rentrer chez lui, se préparer pour demain, pour aller au
travail, pour reprendre sa petite vie de comptable, pour revoir son patron toujours sur son dos
en train de le rabaisser, de lui parler d'un ton condescendant, de lui dire que ce n'est pas de sa
faute si il est mauvais mais de ses parents , de son éducation, de la société qui ne sait plus
donner de valeurs. Il devrait rentrer p
Un éclat. Un bruit sourd, assourdissant. Il sortit de sa torpeur. Des murs défoncés. Il releva sa tête de ses couvertures. Le plafond s'émiettait. Finalement il décida de se lever et scruta les lieux. Des pans de murs manquaient à la maison dans laquelle il s'était réfugié. Des planches de bois pourries menaçaient de céder sous son poids. Il sortit. Dehors ce n'était qu'un paysage de ruine, de chaos. Jadis ici se tenait une ville, mais ce n'est plus le cas. Il arpenta une rue, son regard se posait ça et là sur les immeubles en ruine, les boutiques détruites, la ro
Il se trouvait là, face à l'immense forêt. Il était vêtu de son gilet fluorescent, d'un casque de protection et tenait dans sa main sa paire de gants.
Il avait été embauché par la compagnie ferroviaire qui dans son plan de développement voulait apporter le train partout dans le pays, apporter partout la merveille et la modernité qu'était le train et le monde du rail ;
Ses collègues le rejoignirent. Ils étaient une dizaine :
Carl, le vieux de la vielle qui avait fait presque autant de chantiers qu'il avait d'années ;
Joe, un petit homme très énergique ;
Phil
L'homme était là, face au pic, contemplant le vide en dessous de lui. Le soleil se
couchait à l'horizon, illuminant la montagne d'une lueur dorée. Il savait qu'il aurait dû
rebroussé chemin depuis longtemps, rentrer chez lui, se préparer pour demain, pour aller au
travail, pour reprendre sa petite vie de comptable, pour revoir son patron toujours sur son dos
en train de le rabaisser, de lui parler d'un ton condescendant, de lui dire que ce n'est pas de sa
faute si il est mauvais mais de ses parents , de son éducation, de la société qui ne sait plus
donner de valeurs. Il devrait rentrer p